L’analyse d’Unilever sur la transformation des courses

L'ANALYSE D'UNILEVER SUR LA TRANSFORMATION DES COURSES

Avec le témoignage de Robin Evanno, E-Commerce Manager chez Unilever

La façon de faire ses courses a-t-elle réellement changé ces dernières années ?

Le commerce aujourd’hui se fait toujours dans les magasins en grande partie : dans les hypers, dans les supers, mais effectivement les tendances de consommation ont évolué extrêmement rapidement ces dernières années, les consommateurs ont pris l’habitude pour des objets, des produits high tech, pour des livres, de faire leurs courses sur internet et donc ça s’est transféré sur le e-commerce alimentaire sur les courses du quotidien.

Pourquoi cette évolution ?

Parce que les consommateurs aujourd’hui ont moins de temps, il y a plus de petits foyers donc ils vont peut-être moins faire leurs courses dans les hypermarchés, ils ont besoin de praticité, aussi, et puis ils aiment bien comparer les
offres, comparer les prix. Donc tout ça, ça fait que les consommateurs qui allaient hier en hypermarché préfèrent les magasins de proximité, qui se développent énormément aujourd’hui, ou alors le e-commerce et en l’occurrence le drive en grande partie en France.

Votre challenge dans cette transformation des courses ?

Je pense aujourd’hui pour la plupart des industriels et des distributeurs, c’est d’avoir à faire face au développement de l’omnicanalité. Le shopper hier allait soit en hyper soit en super soit en proxi etc. On se rend compte aujourd’hui que c’est un seul et même shopper, qui, en fonction des moments de consommation et de ses besoins va switcher d’un circuit à un autre. Donc pour les marques et pour les industriels, le gros challenge est de pouvoir suivre ces consommateurs dans leurs différents moments de consommation, et pouvoir leur proposer des offres et des promotions complètement cohérentes avec leur profil et leur besoin.

En quoi vos problématiques sont-elles différentes du magasin physique sur le digital ?

Nos problématiques sont différentes sur 3 points principaux.

1- La fréquence d’achat. On a une fréquence d’achat sur le digital qui est beaucoup plus faible qu’en magasin physique. Donc le challenge sur le digital c’est déjà de travailler cette fréquence d’achat, de faire en sorte que nos consommateurs aient envie de revenir pour faire leurs courses et notamment travailler pour certaines catégories d’impulsion, qui n’est pas forcément simple à travailler sur le digital.

2- La visibilité. On a une grosse problématique de visibilité et de clarté des informations qu’on affiche sur le web. Donc c’est un énorme travail à faire sur le digital qui est peut-être plus important qu’en magasin pour afficher les bonnes informations, afficher les bons visuels bien entendu et avoir quelque chose qui soit cohérent pour le consommateur quand il est sur la page.

3- La personnalisation. Par la présence d’Amazon qui impose un petit peu ses codes, aujourd’hui on se voit obligé sur le digital de proposer un parcours qui soit personnalisé aux shoppers. Ce sera demain probablement le cas dans tous les circuits mais aujourd’hui sur le digital on se doit de commencer à travailler cette personnalisation et d’adapter le contenu qu’on propose aux shoppers en fonction de son profil.

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